Sécurité locale: polices territoriales, polices municipales, gardes champêtres, ASVP et autres sujets
  News
 

Quid des gardes champêtres?
La Gazette des Communes - 25/10/2010 le 02/11/2010, 13 01 09 (UTC)
 Dans un courrier adressé au secrétariat d'Etat aux Collectivités territoriales, la Fédération nationale des gardes champêtres s'inquiète du rapprochement annoncé avec la police municipale et exprime le souhait de préserver leur spécificité. Le 7 octobre, lors d'une rencontre avec l'intersyndicale des policiers municipaux, le secrétariat d'Etat avait annoncé qu'une proposition de loi était en cours d'élaboration.
 

Prévention: Les « coordonnateurs » fustigent le plan national
Hervé Jouanneau - La Gazette des Communes - 25/10/2010 le 02/11/2010, 13 01 07 (UTC)
  Ils déplorent le décalage entre les décisions prises « en haut » et les besoins locaux.

Sombre tableau. Un an après son lancement, en grande pompe, par le Premier ministre et son gouvernement, le plan national de prévention de la délinquance et d'aides aux victimes affiche un bilan plus que mitigé. C'est du moins ce qui ressort d'une enquête du Conseil national des villes (CNV) réalisée cet été auprès des coordonnateurs du partenariat local de sécurité (*, lire l'encadré ci-dessous). Ce document, validé le 7 octobre, devrait alimenter un avis du CNV en préparation.

La fin de la coproduction ?

Premier enseignement : 77,3 % des coordonnateurs estiment que la gouvernance locale, censée être recentrée sur le maire, n'a pas changé. Pire, ils évoquent « l'impression d'un retour en arrière, d'une perte de sens ». « S'il y a toujours eu des orientations et des priorités nationales - qu'ils ne contestent pas -, soulignent les auteurs, leur déclinaison locale s'est, en général, faite dans la coproduction du fait de la primauté à la réalité de terrain incarnée par le maire et le contexte territorial. Or, constatent-ils depuis les derniers plans, le préfet demanderait au maire de devenir un supplétif de l'Etat afin de permettre la réussite des actions nationales ». Et de déplorer, notamment, la « confusion » née du remplacement des contrats locaux de sécurité par des « stratégies territoriales » qui viseraient surtout « à ce que les plans des villes reprennent les orientations nationales ».

S'agissant des financements, 60,3 % des « coordos » interrogés pointent une diminution de l'enveloppe, qu'il s'agisse du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) ou des crédits issus du contrat urbain de cohésion sociale.

Contradictions financières.

En outre, « la prédominance de la vidéosurveillance, qui a pu atteindre 80 %, voire 85 %, des financements FIPD sur un département, réduit d'autant les moyens humains », déplorent-ils. Autre grief formulé : « la répartition associations-collectivités n'est pas juste et ne correspond pas aux besoins locaux ». Ils relèvent une « contradiction entre les objectifs du plan national et les financements accordés », aucun crédit n'ayant été dégagé pour les postes de coordonnateurs ni pour les associations d'aide aux victimes ou de lutte contre les violences faites aux femmes, priorités pourtant affichées par le gouvernement.

La réaction

Guy Hengen, coauteur de l'étude « Evolution des politiques de prévention de la délinquance », coordonnateur du conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) à Bordeaux

« Des associations sont en périls »

« Cette enquête montre, tout d'abord, l'incompréhension que ce plan national de prévention de la délinquance a suscitée parmi les coordonnateurs locaux. Tous s'interrogent sur ces injonctions venues « d'en haut », qui bouleversent une organisation locale durement acquise. Ils ont l'impression de n'être sollicités que pour aider l'Etat à atteindre ses propres objectifs et déplorent que la plupart des mesures contenues dans le plan soient en total décalage avec les besoins ressentis. Mais au-delà des incohérences et des contradictions, le plus inquiétant, soulignent-ils, réside dans la diminution des crédits et la priorité quasi exclusive de la vidéosurveillance dans l'enveloppe de l'Etat. Au point que bon nombre d'associations sont aujourd'hui en péril, car les villes ne peuvent plus financer leurs actions sociales ou éducatives. »

(*) 53 coordonnateurs de CLSPD interrogés, représentant près de 160 communes.
 

Le maire de Lyon dénonce l’opération communication de Brice Hortefeux
C. Ferrero - La Gazette des Communes - 22/10/2010 le 23/10/2010, 07 07 06 (UTC)
 Le maire de Lyon n’a pas apprécié la visite éclair et médiatique du ministre de l’Intérieur, le 20 octobre 2010, d’abord à l’hôtel de police de Lyon, ensuite dans quelques commerces de la rue Victor-Hugo.

En marge des violences urbaines qui se sont produites à Lyon, le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a tenu une réunion de travail à l’Hôtel de police de Lyon, suivie par une visite de quelques commerçants victimes des casseurs dans le centre-ville.
Le maire de la ville, Gérard Collomb, qui s’était également rendu à la réunion de travail, n’y a finalement pas participé, condamnant les conditions médiatiques de l’opération: “le ministre de l’intérieur a décidé de venir à Lyon pour ce que je croyais être une réunion de crise. Je regrette que le ministre ait souhaité en faire une opération de communication” a déclaré Gérard Collomb dans un communiqué le 21 octobre en fin d’après-midi.
« Petites opérations politiciennes”

Quelques heures auparavant, de retour d’un voyage écourté en Asie en compagnie de chefs d’entreprise pour la promotion économique de la ville, le maire de Lyon s’était montré modéré lors d’une conférence de presse: “les forces de l’ordre ont agi de manière précautionneuse pour qu’il n’y ait pas d’incidents graves malgré la difficulté de leur situation” a-t-il souligné en regrettant la disparition de la police de proximité. Au ton d’abord conciliant le matin a donc succédé un agacement fermement exprimé dans l’après-midi: “nos concitoyens viennent de vivre des moments difficiles, cela mérite mieux que de petites opérations politiciennes”. Le maire a rappelé que les services de la ville, dont la police municipale, avaient travaillé en étroite coopération avec la police nationale et les autorités judiciaires. “C’est grâce au Centre de supervision urbaine de Lyon, service municipal, qu’en temps réel, des images ont été transmises à la police nationale”.

De même, les services de propreté sont aussi intervenus pour enlever les poubelles et les conteneurs à verre dans la Presqu’île.
A la demande des autorités, le Syndicat Mixte des Transports pour le Rhône et l’Agglomération Lyonnaise (Sytral) a aussi fermé les accès de métro et rendu les circulations de transports en commun impossibles autour de la place Bellecour.
 

Toulouse se veut le laboratoire d’une gauche décomplexée face à l’insécurité
La Gazette des Communes et l'AFP - 22/10/2010 le 23/10/2010, 07 07 04 (UTC)
 Le maire socialiste de Toulouse Pierre Cohen a fait de la 4e ville de France le laboratoire d'une nouvelle politique de sécurité urbaine pour la gauche, déterminée à proposer une alternative aux méthodes de la droite en vue de la présidentielle de 2012.

La police municipale, jusqu’alors cantonnée dans le centre, a été déployée dans toute la ville. Depuis la rentrée, elle patrouille même à pied dans des quartiers sensibles. La mairie a fondé l’Office de la tranquillité, un service qui écoute 24 h sur 24 les doléances des Toulousains et qui a reçu 200.000 appels depuis sa création il y a un an.

Dans une ville de tradition festive où le bruit est une doléance constante, la ville vient de recruter six médiateurs (des « chuteurs », d’après l’onomatopée chut) chargés de faire cesser les tapages. Pour le maire, face à certaines problématiques, il faut inventer de nouveaux métiers plutôt que de mobiliser des gens « dont ce n’est pas le boulot ».

Vidéosurveillance

Pressé par l’ancien maire UMP Jean-Luc Moudenc et le ministère de l’Intérieur d’installer plus de caméras de surveillance, la mairie a organisé un grand audit public sur ce thème. Le conseil municipal en a encore débattu le 22 octobre mais la décision sur l’augmentation ou pas du nombre de caméras (24 actuellement) est renvoyée à fin 2010.

« La réponse de la droite depuis 30 ans, c’est de dire, chaque fois qu’il y a un problème : il faut mettre plus de caméras. C’est un outil dont on peut se servir ici ou là, mais ce n’est pas l’outil miracle », avertit Jean-Pierre Havrin, l’adjoint à la sécurité, ex-conseiller de Jean-Pierre Chevènement à l’Intérieur et ancien « monsieur police de proximité » du gouvernement Jospin.

L’ancien maire UMP plaide lui pour 2 à 300 caméras en ville. Sans chercher à polémiquer, le patron de la police en Haute-Garonne (DDSP), Lucien Pourailly, ne cache pas son intérêt pour cette technologie. « Toutes les semaines nous avons une affaire élucidée grâce à la vidéoprotection », dit-il.

Il convient que l’Office de la tranquillité permet au 17, numéro d’urgence de la police nationale, d’être « moins parasité » par des doléances qui ne sont pas de sa compétence. Il préfère rester publiquement à l’écart de toute controverse sur les difficultés qu’aurait causées à la police nationale l’arrêt par la police municipale de ses patrouilles de nuit.

Police municipale réorganisée

L’ancien maire UMP fustige, lui, une politique municipale « d’effets d’annonce ». Au final, souligne Jean-Luc Moudenc, le service rendu à la population est « quasiment nul ». Pierre Cohen et Jean-Pierre Havrin défendent une logique de proximité et la police municipale a été réorganisée.

L’idée, c’est « toujours les mêmes policiers sur le même territoire, pour qu’ils s’approprient les habitants et que les habitants s’approprient leurs flics », explique Jean-Pierre Havrin, auteur de « Il a tué la police de proximité ». Dans ce livre à paraître, l’adjoint à la sécurité règle ses comptes avec Nicolas Sarkozy, qui l’a évincé brutalement en 2003.

Dans les quartiers, détaille le maire, « une police (municipale) qui a une bonne connaissance du terrain et des personnes sera un outil de contact, d’information et de prévention; elle est très complémentaire de la police nationale ». Jean-Pierre Havrin constate « une vraie révolution culturelle » de la part d’une gauche qui « peut parler sans complexe de la sécurité ».

Expériences

Le PS administre de grandes villes en France (Paris, Lyon, Toulouse, Lille) et son programme présidentiel intégrera leur expérience en matière de sécurité. « Aujourd’hui, tout ce qu’on fait au niveau municipal doit être réfléchi avec un regard sur ce que doit faire l’Etat, dans l’optique de ce qu’on proposera en 2012″, insiste Pierre Cohen.

« Je bous qu’on ait pu se faire enfoncer en 2002 sur la sécurité », dit-il en évoquant la déroute présidentielle de Lionel Jospin.
 

Délinquance : les « coordonnateurs » fustigent le plan gouvernemental
Hervé Jouanneau - La Gazette des Communes - 22/10/2010 le 23/10/2010, 07 07 03 (UTC)
 Un an après son lancement, en grandes pompes, par le Premier ministre et son gouvernement, le plan national de prévention de la délinquance et d’aides aux victimes affiche un bilan plus que mitigé.

C’est du moins ce qui ressort d’une enquête du Conseil national des villes (CNV) réalisée cet été auprès des coordonnateurs du partenariat local de sécurité [1]. Ce document, validé le 7 octobre, devrait alimenter un avis du CNV en préparation.

Premier enseignement : 77,3% des coordonnateurs estiment que la gouvernance locale, censée être recentrée sur le maire, n’a pas changé. Pire, ils évoquent « l’impression d’un retour en arrière, d’une perte de sens ».

« S’il y a toujours eu des orientations et des priorités nationales – qu’ils ne contestent pas, soulignent les auteurs, leur déclinaison locale s’est en général faite dans la coproduction du fait de la primauté à la réalité de terrain incarnée par le maire et le contexte territorial ». Or, constatent-ils, « depuis les derniers plans, le préfet demanderait au maire de devenir un supplétif de l’Etat afin de permettre la réussite des actions nationales ».

Et de déplorer entre autres la « confusion » née du remplacement des contrats locaux de sécurité, par des « stratégies territoriales » qui viseraient surtout « à ce que les plans des villes reprennent les orientations nationales ».

Prédominance de la vidéosurveillance

S’agissant des financements, 60,3% des « coordonateurs » interrogés soulignent une baisse ou une diminution de l’enveloppe, qu’il s’agisse du fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) ou des crédits issus du contrat urbain de cohésion sociale.

En outre, « la prédominance de la vidéosurveillance, qui a pu atteindre 80% voire 85% des financements FIPD sur un département, réduit d’autant les moyens humains », déplorent-ils.

Autre grief formulé : « la répartition association/collectivité n’est pas juste et ne correspond pas aux besoins locaux ». Ils relèvent une « contradiction entre les objectifs du plan national et les financements accordés », aucun crédit n’ayant été dégagé pour les postes de coordonnateurs ni pour les associations d’aide aux victimes ou de lutte contre les violences faites aux femmes, priorités pourtant affichées par le gouvernement.

Note 1:53 coordonnateurs de conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) ont été interrogés, représentant plus de 160 communes.
 

Insécurité : les villages cherchent des solutions
Midi-Libre - 16/10/2010 le 20/10/2010, 06 06 04 (UTC)
 Aramon, le 15 juin dernier:
une réunion publique a dû être organisée par le maire, à la suite d'une pétition de plus de 380signataires, évoquant leur ras-le-bol face à la recrudescence de voitures volées, brûlées, dégradées... Une situation similaire à celle que connaît actuellement Fourques (qui n'est pas dans la communauté de communes du Pont du Gard, mais dans celle, voisine, de Beaucaire Terre d'Argence). Ici aussi, une pétition a circulé dans le village, recueillant plus de 400 signatures. Concernées à des degrés plus ou moins graves, de nombreuses communes réfléchissent donc à des solutions possibles, à mener en synergie avec la gendarmerie qui ne peut être partout. La création de la police intercommunale est donc une des pistes retenues. Le dispositif satisfait les élus de Comps
qui ont dû faire face le printemps dernier à une vague de délinquance et d'exaspération. Comps n'a pas souhaité répondre à la situation par la vidéosurveillance, souhaitant d'une part privilégier l'humain avec des patrouilles et d'autre part parce que ce système est coûteux. Montfrin, elle, a opté pour la vidéosurveillance avec la mise en service de caméras, depuis le printemps dernier. Les gendarmes de la communauté de brigades Remoulins-Aramon-Montfrin (30personnes pour 19communes) avaient toutefois rappelé lors de la réunion publique d'Aramon que les chiffres des événements déclarés ne sont pas pour autant catastrophiques sur le secteur. Mais chacun a bien compris aujourd'hui qu'il fallait s'attaquer à la délinquance mais aussi au sentiment d'insécurité...
 

<- En arrière  1 ...  18  19  20 21  22  23  24 ... 110Continuer -> 
 
 
  Aujourd'hui, 50 visiteursont visité ce site Tout droit réservé (c) Cédric Renaud 2008-2015  
 
Ce site web a été créé gratuitement avec Ma-page.fr. Tu veux aussi ton propre site web ?
S'inscrire gratuitement