Sécurité locale: polices territoriales, polices municipales, gardes champêtres, ASVP et autres sujets
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Armer la police municipale, une bonne solution ?
Jean-Pierre Martin - Marianne2 - 25/05/2010 le 26/05/2010, 08 08 09 (UTC)
 Après la fusillade qui a causé la mort d'une policière, Brice Hortefeux a proposé d'armer les agents de la police municipale. Le blogueur Jean-Pierre Martin réagit par la satyre comme à son habitude.


« C'en est trop. On ne peut pas laisser nos collègues tomber comme des mouches ! » Après le drame de Villiers-sur-Marne, les salariés du bâtiment expriment leur ras-le-bol. Jeudi dernier, Carmelo M., un maçon de 36 ans père d'une petite fille de 18 mois, est décédé en chutant d'un échafaudage. Au mépris de toutes les consignes de sécurité, son patron l'avait forcé à monter. Une mort inacceptable, qui vient rappeler des statistiques effarantes. Pour la seule année 2008, plus de 18 millions de personnes ont été victimes d'un accident du travail, pour 569 décès.

« La sécurité est la priorité des français. Risquer sa vie en venant travailler relève de la barbarie pure et simple. » Brice Hortefeux n'a pas mâché ses mots. Tout en précisant que « les coupables seraient inéluctablement interpelés », il entend mener « une guerre sans pitié aux patrons voyous, (...) ces patrons qui volent, ces patrons qui tuent ». Mais face à une menace qui a évolué, il faut imaginer des solutions nouvelles. Le criminologue Xavier Raufer se veut précis : « Le capitalisme de papa c'est terminé. Les salariés ont face à eux des patrons sans scrupules qui cherchent le profit immédiat. Soutenus par des mafias internationales, ils n'accordent aucune valeur à la vie ». D'où l'idée du ministère du travail de donner aux salariés les plus précaires les moyens de se défendre. « L'idée serait de permettre aux gens de se syndiquer sans représailles, ou alors de posséder une arme non létale comme le code du travail ». Une idée d'emblée rejetée par le Medef, qui craint de voir les relations « se tendre » dans les entreprises.

Les collègues de Carmelo se montrent eux aussi perplexes sur l'efficacité de telles mesures et réclament des « tasers ».« Si à l'époque le taser avait existé, le baron Empain pourrait peut être encore se gratter l'oreille gauche ». A bon entendeur...

 

ROYE (80) Un policier municipal agressé jeudi
Fabrice ALVES-TEIXEIRA - La Courrier Picard - 23/05/2010 le 25/05/2010, 05 05 52 (UTC)
 Laurent Von Siebenthal est policier municipal depuis 23 ans. Malgré une carrière déjà longue, jamais encore il n'avait vécu une telle agression. Il raconte les faits : « J'étais en îlotage pédestre avec un collègue en plein après-midi. Sur le terrain du jeu de paume nous sommes tombés sur un "flag" : des jeunes qui se livraient à un trafic de stupéfiants. » En l'occurrence, de l'héroïne. Les jeunes trafiquants, âgés d'une vingtaine d'années, sont deux. Mais le reste de la bande (ils sont huit au total), surveille la scène, non loin.

Rodés aux techniques d'intervention, et consciencieux, les policiers décident d'intervenir : « Nous prévenons la gendarmerie mais nous n'avons pas le temps d'attendre : ils prennent la fuite et risquent de disperser les preuves. » Les deux agents les poursuivent et les interceptent. C'est alors que l'intervention bascule : « Je venais d'attraper un des deux et je lui passais les menottes. Mon collègue me protégeait. Mais d'autres membres de la bande, nous sont tombés dessus. » Laurent Von Siebenthal est frappé à plusieurs reprises, dans le dos. Le policier a été durement touché. Souffrant de douleurs cervicales, il a été arrêté 8 jours au moins.

Malgré l'agression, les deux agents ont mené leur mission à bien. Ils ont interpellé les deux trafiquants avec toutes les preuves. Le lendemain, la gendarmerie a interpellé une troisième personne qui aurait participé à l'agression.
Un écho à l'agression du Val-de-Marne

Toutes proportions gardées, pour l'agent cette agression fait échos au meurtre d'une policière municipale, le même jour à Villiers-sur-Marne : « C'est difficile de dire pourquoi on n'hésite plus à s'en prendre aux représentants de la loi, Il y a une dégradation ces dernières années. » Ce ne serait pourtant pas faute de prévention : « La mairie a mis en place de nombreuses choses pour prévenir, avance-t-il. Ces jeunes on les connaît, on les a vus passer au cours de nombreuses interventions auprès des écoles notamment. Mais depuis la fin du service militaire j'ai l'impression que l'autorité ne veut plus rien dire pour les nouvelles générations. »

Le maire de Roye Jacques Fleury, s'est montré pour sa part « profondément choqué que l'on puisse s'attaquer à des policiers municipaux dans l'exercice de leurs fonctions ». Il s'interroge aussi : « Pourquoi à l'heure ou le Gouvernement dit vouloir être de plus en plus ferme après l'agression de Villiers-sur-Marne, les agresseurs de cet agent sont déjà dehors alors que ce policier est encore convalescent ? »

Car si trois personnes ont bien été mises en garde à vue, elles sont aujourd'hui ressorties libre en attendant leur convocation devant la justice. « Pas certain que cette perspective leur fasse vraiment peur en attendant », estime Jacques Fleury.
 

Policière abattue : un mouchard dans la fourgonnette du commando
Brendan Kemmet et Matthieu Suc - France Soir - 24/05/2010 le 25/05/2010, 05 05 49 (UTC)
 Le véhicule qui devait conduire Malek Khider était muni d’un mouchard pour permettre aux policiers de suivre l’équipe de braqueurs.

En jargon policier, on appelle ça « pastiller ». D’après des sources concordantes, au moins, une des deux ou trois fourgonnettes utilisées par le commando était « pastillée », c’est-à-dire qu’une balise GPS, autrefois appelée mouchard, avait été opportunément placé par les policiers à l’intérieur. Les services spécialisés dans la répression du banditisme de la Préfecture de Police travaillaient depuis quelques jours sur cette équipe de malfaiteurs sans préciser depuis combien de temps précisément.
« Aucun raté »

Après la fusillade, Malek Khider, le premier suspect interpellé, avait garé le véhicule pastillé, un Renault Master, devant chez lui. Ce qui explique que les enquêteurs aient pu remonter au braqueur aussi rapidement. Selon nos informations, ils étaient même derrière lui dans le courant de la journée mais ont retardé son interpellation dans l’espoir qu’il les mène au reste de l’équipe. Et puisque Khider vaquait à ses occupations quotidiennes sans chercher à contacter ses complices, ils lui ont mis la main dessus. Une procédure tout à fait classique dans ce genre de dossiers.

En revanche, le fait que la police surveillait déjà le commando qui allait tuer par la suite la policière municipale peut poser question. « Il n’y a aucun raté, assure un haut fonctionnaire. C’est une mauvaise polémique. Nous sommes tout à fait sereins. Il n’y a pas de zone d’ombre dans ce dossier. » Il est vrai que c’est une vieille habitude policière de s’arranger pour que les voyous conduisent des véhicules balisés. Des dizaines de voitures de ce type circulent régulièrement en France, sans que les policiers sachent à l’avance à quoi elles vont servir. Les gendarmes ont adopté eux aussi cette pratique. Mais tous les véhicules ne peuvent pas faire l’objet de surveillance permanente, celles-ci se décident souvent en fonction du pedigree du client au volant de la voiture.
 

Policière tuée: "clarifier les missions"
AFP et LeFigaro.fr - 23/05/2010 le 24/05/2010, 05 05 16 (UTC)
 Le numéro 2 du PS, Harlem Désir, a estimé aujourd'hui que la mort d'une policière municipale à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne) devait amener à "mieux clarifier" les missions des polices municipales et nationale, tout en se montrant réservé à l'idée de renforcer l'armement des policiers municipaux.

Interrogé par I-Télé, Harlem Désir a rendu hommage à la policière municipale de 26 ans décédée jeudi en mission, mais il a appelé à ne "pas exploiter cet événement" pour "le détourner de sa signification". "Je crois que ça doit d'abord nous amener à mieux clarifier les missions des polices municipales au regard des missions de la police nationale", a-t-il déclaré.

Estimant à 9000 gendarmes et policiers les postes "qui ont été supprimés à cause des coupes budgétaires" au niveau national, il a estimé qu'il y avait "une tendance à se défausser sur les maires et sur les polices municipales de missions qui sont celles de la police nationale".

"Evidemment on peut dire puisqu'on a plus les moyens de financer les policiers nationaux, on a qu'à armer la police municipale", mais "la formation n'est pas la même", a-t-il fait valoir. Les policiers municipaux de Villiers-sur-Marne disposent d'armes.

"Pour les missions de police judiciaire, pour les actions de sécurité les plus difficiles, je crois qu'il faut garder une police nationale" et "il faut lui donner les moyens de redevenir la police de proximité qu'elle n'est plus parfois", a poursuivi l'eurodéputé.

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé dimanche dans le Journal du dimanche avoir signé un "nouveau décret permettant l'emploi" de pistolets à impulsion électrique Taser pour les polices municipales. Leur utilisation par les policiers municipaux avait été suspendue en septembre, le Conseil d'Etat jugeant que l'usage de l'arme n'était pas suffisamment encadré d'un point de vue juridique.
 

Faut-il armer la police municipale?
Michel Deléan - e JDD - 22/05/2010 le 24/05/2010, 05 05 10 (UTC)
  La fusillade de jeudi relance de façon dramatique le débat sur l’emploi des polices municipales.

Depuis une vingtaine d’années, les communes sont de plus en plus nombreuses à s’en être dotées: il y a aujourd’hui 18.000 policiers municipaux en France, dont 30 à 40% sont armés. "Les collègues qui se sont fait tirer dessus étaient au mauvais endroit au mauvais moment", déplore Jean-Claude Lenay, un responsable de l’intersyndicale (CGT, CFDT, FO, FA-FPT, UNSA et CFTC) des policiers municipaux. "Nos missions sont clairement définies par la loi, ce ne sont pas celles de la police nationale."
Mais dans les faits, ses collègues vivent des disparités fortes d’une municipalité à l’autre. "Il y a des communes riches où les maires font de l’affichage sécuritaire, avec une police municipale suréquipée et surarmée. Et puis il y a des villes où on n’a pas assez de gilets pare-balles", explique Jean-Claude Lenay. "Trop souvent, on nous demande de pallier les carences d’effectifs de la police nationale. Il faut de toute urgence clarifier les missions sur le terrain, et revoir le maillage du territoire qui devient de plus en plus inégalitaire avec les suppressions de postes dans la police nationale. Aujourd’hui, le mécontentement est partout."
"L'Etat se désengage dangereusement de sa mission de sécurité publique"

Un constant partagé par Yannick Danio, d’Unité-SGP-Police, pour qui "l’Etat se désengage dangereusement de sa mission de sécurité publique, avec 2.000 postes de policiers en moins dans le budget 2010", au risque de "transférer cette mission régalienne vers les polices municipales et les milices privées".
Elu de terrain en Seine-Saint-Denis, le maire (NC) de Drancy Jean-Christophe Lagarde constate, pour sa part, que la police municipale est devenue indispensable. "Dans ma commune, pour surveiller 120 kilomètres de rues et veiller sur 66.000 habitants, il n’y a que deux voitures de la police nationale après 19 heures, dont une de la BAC. Un seul accident de la route, et le véhicule sérigraphié est occupé"…
Jean-Christophe Lagarde a créé une police municipale en 2002. "Aujourd’hui, on a 21 policiers municipaux qui sont formés, entraînés et fidélisés. ça permet d’avoir un peu plus d’uniformes sur le terrain, et des agents qui connaissent la ville. Dans la police nationale, ce sont les débutants que l’on affecte en Seine-Saint-Denis, et ils se font muter ailleurs dès qu’ils peuvent. J’ai déjà connu cinq commissaires de police et cinq préfets en neuf ans!" A Drancy, les policiers municipaux sont armés, car "un policier est une cible potentielle", déclare le maire. "Ils s’entraînent au tir tous les mois… contre une fois tous les 18 mois dans la police nationale."
 

L'étau se resserre autour du commando
Stéphane Joahny - Le JDD - 23/05/2010 le 24/05/2010, 05 05 06 (UTC)
  Une centaine de policiers traquent le gang qui a abattu la policière municipale de Villiers-sur- Marne. Empreintes digitales, traces d’ADN, images vidéo… L’enquête avance vite.

Une attaque avortée de fourgon blindé. Le scénario tragique qui a coûté la vie jeudi matin à Aurélie Fouquet, la jeune policière municipale de Villiers-sur- Marne, à l’issue d‘une course-poursuite ponctuée de coups de feu sur l’autoroute A 4, se précise au fil d’une enquête qui progresse vite. Interpellé jeudi soir, un des membres du commando a déjà avoué. L’étau se resserre sur les auteurs de la fusillade de Villiers.

La signature du grand banditisme

Combien d’équipes sont capables de monter une opération de ce type? "Une poignée, pas plus", selon les spécialistes du grand banditisme. Des équipes basées essentiellement à Paris et à Marseille. Illustration avec les dernières attaques en date. Celle, manquée, commise en décembre 2009 à Gentilly, au sud de Paris. Celle, réussie (environ 4 millions d’euros) près d’Aubagne (Bouches-du- Rhône) début janvier 2010.

Depuis dix ans, le nombre de ces attaques de fourgon est en chute libre. Deux ou trois par an. Sans comparaison avec les 22 faits (trois tués) enregistrés en 2000. La discipline avait alors ses vedettes, sa "dream team", coffrée en décembre de cette année-là. A part ses stars - Antonio Ferrara, "le Rital" de Choisy-le-Roi, ou le

Corse Joseph Menconi -, la plupart de ces braqueurs confirmés ont purgé leurs peines. Certains sont même déjà retombés… Corses de Marseille ou véritables insulaires, "Manouches", Maghrébins, Blacks ou "Gaulois" de banlieue… "United colors du banditisme": il y a bien longtemps que ce "petit milieu" ne pratique plus l’ostracisme. Depuis que le "cadre-explosif" a remplacé le lance-roquettes, chaque équipe doit pouvoir s’appuyer sur un artificier.

Le Semtex a leur préférence. Tout comme la kalachnikov pour assurer une puissance de feu suffisante à décourager les convoyeurs et à tenir à distance les importuns. Plus on est nombreux, moins le gâteau à partager est intéressant. Malgré tout, rares sont les équipes à "monter" à moins de six à huit "fusils" répartis dans plusieurs véhicules pour pouvoir immobiliser "la tirelire" d’une part, assurer la fuite du commando d’autre part.

Les détails qui mènent au drame

Le policier en patrouille est un chasseur à l’affût du moindre détail. Jeudi matin, vers 9 h 30, un équipage sur Créteil (Val-de- Marne) est intrigué par des marques suspectes au niveau de la portière d’un utilitaire Renault, en train de rouler. Des impacts de balles? Plutôt des marques de pesée synonymes de portières forcées, donc de véhicule volé. Un contrôle de routine. Ces policiers ignoraient qu’ils avaient affaire à une équipe de braqueurs lourdement armés sur le point d’attaquer un fourgon blindé. C’est le début d’une course-poursuite sur l’A86 puis sur l’autoroute A 4. Talonnés, les malfrats lâchent leurs premières rafales à la hauteur du tunnel de Champigny. La police est stoppée net. Une automobiliste est sérieusement blessée.

"Course-poursuite. Echanges de coups de feu." Sur les ondes, l’alerte est donnée. Il faut surveiller les sorties de l’autoroute. Via le commissariat de Villiers-sur-Marne, un équipage de la police municipale de la commune est dérouté vers la sortie n° 8 Noisy-le-Grand-Villiers-sur- Marne. Sa mission: "Se placer au niveau du rond-point, observer et rapporter." Aurélie Fouquet et Thierry Moreau n’ont pas le temps d’y parvenir. Une trentaine de mètres avant, un Renault Trafic a visiblement heurté une Hyundai. Un accident de la circulation? Les deux policiers municipaux n’ont pas le temps de sortir de leur Peugeot sérigraphiée. Des tirs en rafale. A hauteur d’homme. Pour tuer. La jeune femme s’écroule, mortellement touchée à la tête et au thorax, et lâche son arme. Elle n’a pas eu le temps de tirer. Son collègue, malgré une balle dans l’épaule, s’en empare et fait feu. Un truand est blessé. Le commando doit s’enfuir. Dans la précipitation, ils parviennent à incendier le Trafic, mais doivent abandonner la Hyundai qu’ils venaient de voler et dans laquelle ils avaient chargé une partie de leur matériel de guerre: des cadres-explosifs, des grenades… Leur trace se perd à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), de l’autre côté de l’A 4 avec l’abandon d’une seconde voiture volée, une Mercedes maculée de sang.

Le deuxième utilitaire Renault

22 h 55, ce jeudi à Champigny-sur- Marne (Val-de-Marne). La patience des policiers de la BRI (ex-antigang), exploitant un "tuyau" de leurs collègues de la BRB, est récompensée. Un homme ouvre la porte arrière du Renault Master qu’ils surveillent, se saisit de deux sacs et repart. Interpellation. Malek Khider, 41 ans, comme l’a révélé France-Soir, est le premier membre du commando à tomber. Dans les sacs: une kalachnikov, un pistolet-mitrailleur, une grenade, une combinaison, un brassard Police. Dans le fourgon: une herse artisanale (des clous tripodes soudés à une chaîne), des bouteilles d’essence, du papier toilettes… La première pour ralentir, voire immobiliser un fourgon blindé. Le reste pour incendier la camionnette une fois le coup réalisé. C’est ce qu’on appelle une perquisition fructueuse.

Khider, une réputation de voyou bien établie, une condamnation à douze ans aux assises pour une affaire de "saucissonnage" qui avait mal tourné en 1998, passe aux aveux. Oui, il fait bien partie de "l’association de malfaiteurs". Non, il n’était pas avec les tireurs fous. Lui se trouvait au volant de ce deuxième Renault – qui présentait la même fausse immatriculation, une "doublette" -, que celui qui a été incendié à Villiers. Prévenu par téléphone du déroulement des faits, il a fait marche arrière toutes… Sa collaboration s’arrêtera là. Pas question de "balancer" ses complices.

Du sang, des empreintes et des images

Brigade criminelle, la BRI, sans compter les policiers de l’Identité judiciaire, ce sont plus de 100 fonctionnaires qui s’activent depuis jeudi pour retrouver les auteurs de ce que le président de la République a qualifié d’"assassinat". La PJ parisienne ne veut rien négliger et s’en donne les moyens. Un travail de PJ classique qui a déjà permis l’arrestation de Malek Khider. Les investigations à partir de son téléphone et de son carnet d’adresses vont s’intensifier. Des images, qualifiées d’"intéressantes" par une source proche du dossier, ont également été saisies par une des caméras vidéo dont l’autoroute A 4 est équipée. Enfin, la volet "police technique et scientifique" devrait jouer un rôle primordial pour la suite de l’enquête. Un des braqueurs a été blessé. Du sang a été prélevé dans la Mercedes abandonnée. Le profil ADN qui en a été extrait doit être "mouliné" dans le Fnaeg (Fichier national automatisé des empreintes génétiques). S’il y figure déjà, les enquêteurs auront un nom. S’il n’y figure pas encore, ils disposeront d’une preuve scientifique au moment de l’arrestation de suspects.

Dans la panique, les membres du commando - au nombre de quatre ou cinq au moment de la fusillade - n’ont pu incendier les trois véhicules qu’ils ont volés dans leur fuite, et donc détruire leurs éventuelles traces. A commencer par leurs empreintes digitales dont plusieurs ont été isolées. Samedi soir, un deuxième homme a été formellement identifié.
 

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